Il y a des histoires drôles et il y a aussi des histoires qui le sont moins. Il y a aussi des aventures de la vie de tous les jours. Celles que rencontrent toute TPE* dans le cadre de son activité. Il y a celles qui vous informent, celles qui vous surprennent, celles qui vous désolent, celles qui vous laissent indifférents et celles qui vous irritent. C’est dans cette dernière catégorie que nous classons notre aventure de jeudi dernier. Explication(s):
CouleurTropiques, c’est avant tout un site internet mais c’est aussi la possibilité de proposer nos produits sur un marché local du Sud Ouest en ces périodes estivales et touristiques. Une manière plus concrète de se faire connaître et de proposer des produits inhabituels sur ce type de canal de vente. Nous avions à notre actif quelques foires ou autres expositions, et vendre à 2 pas de notre entreprise était une curiosité. Autorisation de la mairie en main, notre unique marché annuel s’annonçait sous une météo radieuse.
Mercredi soir, la veille, les produits sont sélectionnés étiquetés, les tréteaux et autres matériels ainsi que l’intendance sont chargés dans les véhicules. Nous sommes fin prêts pour accueillir les chalands. Surtout ne pas se coucher tard, il va falloir se lever aux aurores.
Jeudi matin, branle bas de combat, tous s’affairent pour notre rendez vous à 7H30 sur la place du marché. Nous y sommes, une minute de retard, les véhicules sont stationnés et nous devons au plus vite, mettre la main sur les placiers. Un impératif, être placés dans un endroit stratégique et surtout pas dans une impasse peu passagère oubliée des badauds. Les placiers sont en vue, à nous le marché auscitain du jeudi.
Nous présentons les documents à l’homme de loi, enfin le placier, qui les épluche un à un: la carte de commerçant non sédentaire, l’extrait Kbis, et notre facture d’assurance RC 2016 ainsi que notre contrat d’assurance et de s’entendre dire: » Vous n’avez pas d’assurance, la facture ou le contrat n’est pas une preuve d’assurance, vous ne pouvez pas exposer. » Après une minute de « blanc », je concède au préposé qu’aucune attestation ne nous a été donnée par notre assureur et qu’une société est obligatoirement couverte par une assurance RC, c’est pour cela que nous lui avons fourni les documents, facture et contrat. Le monsieur est inflexible, le règlement c’est le règlement. Nous lui proposons, de pouvoir nous installer et d’aller chercher dès l’ouverture de l’assureur, qui est à 500 mètres, sa fameuse attestation pour la lui remettre. Pas mieux, c’est négatif.
Autre proposition, attendre 9 heures (ouverture de l’assureur), lui présenter son précieux document et s’installer. Réponse : « Pas de possibilité de s’installer après 8 heures » Bref, nous sommes aimablement reconduits, avec une impression d’injustice.
Notre préposé se la joue rigide, le règlement c’est le règlement, l’heure c’est l’heure. Nous luis expliquons que notre société existe depuis 10 ans, que nous sommes domiciliés à 5 Km de la place du marché, que nous sommes à jour de notre assurance … Que nenni, s’en est fini pour nous, nous referons le chemin à l’envers. La France, pays de paperasse et de rigidité administrative est bien réelle. En rentrant, nous passons voir l’assureur qui nous délivre, avec le sourire, le précieux sésame.
En creusant un peu plus, ces contrôles n’empêchent en rien le recèle, pas de demande de mise à disposition des factures des articles vendus. Pire, une entreprise radiée ou liquidée peut vendre ses produits, puisque les documents demandés ont des validités trimestrielles, annuelles, voire plus. Notre entreprise pourrait être liquidée il y a 2 mois et avec les documents demandés, nous pourrions en toute impunité, comblé notre homme de loi et vendre en toute illégalité, le règlement c’est le règlement.
Elle n’est pas belle la vie ?
Bon marché à vous, sans nous snif snif …