Vêtements et chemises en provenance d'Hawaï et des Etats-Unis

Le web, dure évolution.

Chez CouleurTropiques nous ne sommes pas particulièrement alarmistes, mais à l’heure de la mondialisation, les petits sites internet français ne sont pas à la noce. Pour preuve, toute requête sur un mot clé dans les moteurs de recherche, affiche peu ou prou les mêmes sites, les grandes enseignes, françaises et de plus en plus  étrangères, sont lot de marketplaces  et l’ensemble de comparateurs de prix, qui ne comparent en fait, que les cybermarchands qui sont passés à la caisse.

Pire, certains sites importants, présents en première page des moteurs de recherche ne proposent aucun article en lien avec la recherche. Ils ont tout bonnement adapté, voire booster leur référencement, pour être présents. Un exemple, sur le mot « Chemise Hawaïenne », c’est une page de chemises classiques qui s’affiche, rien à voir avec une chemise hawaïenne. Mais voilà, dans les éléments lus par les moteurs de recherche, il est programmé « chemise hawaïenne ». Une manière cavalière de duper les algorithmes des moteurs de recherche au détriment des bonnes pages web. Les intervenants du web prennent de plus en plus de liberté dans ce monde virtuelle où le maitre mot est la visibilité.

Il y a aussi les comparateurs de prix et autres marketplaces, qui ne référencent que les cybermarchands qui ont bien voulu mettre la main au portefeuille. Les machines sont bien huilées. Facturation au clic, facturation à la commission, ces intermédiaires sont devenus en très peu d’années les princes du web. Ceux qui trustent les premières pages de vos recherches et qui au final, font que les articles que vous convoitez, sont plus onéreux. Et oui, un intermédiaire de plus, c’est une marge de plus qu’il faut bien comptabiliser. Il n’est plus rare de constater des majorations de  prix de l’ordre de 10 à 20%.

Plus irritant, le web a perdu sa diversité. Tous ces comparateurs et autres marketplaces affichent tous les mêmes articles, les mêmes prix et de plus en plus souvent, le commerçant qui se cache derrière se situe à l’étranger, dans le meilleur des cas en Europe et parfois à l’autre bout du monde. Des grands sites français qui hébergent des marketplaces, n’hésitent pas a héberger des vendeurs chinois, indiens ou autres. Certes, cela est indiqué, mais peut nous interpeller. Les prix sont cassés, la qualité incertaine et nos emplois in fine, sont menacés.

La toile s’est foncièrement transformée ces dernières années. Le nombre des acteurs s’est drastiquement réduit, les petits sites colorés et originaux disparaissent sans bruits et seuls s’affichent les poids lourds du net, sans design, anonymes, qui déversent les mêmes vitrines monotones et uniformes sur des fonds définitivement blancs.

L’internet est devenu une fade grande surface commerciale, alors qu’il était il y a peu, un village hétéroclite où s’entrecroisait dans ses ruelles, une foule d’intervenants,  des chineurs, des vendeurs, de simples visiteurs, des explorateurs et tant d’autres …

L’évolution, n’a décidément, pas que du bon.

Bon surf.

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