Des voix s’élèvent de plus en plus sur les pratiques commerciales du N° 1 du commerce sur internet, Amazon pour ne pas le citer. Ses méthodes d’optimisation fiscale, ses techniques de vente, son hégémonie sur le e-commerce ainsi que ses prix qui, au fil du temps, sont devenus moins compétitifs, alimentent nombre d’articles dans la presse.
Sur BFM Business, Frédéric BIANCHI affiche la couleur avec un titre sans équivoque : « L’implacable technique d’Amazon pour vous faire payer plus cher » ou Sylvain Richard pour AxeNet qui titre « Pourquoi Amazon n’est pas toujours une bonne affaire ? » sans oublier le très bon article de Flore Fauconnier pour le JDN qui note « L’Américain n’est pas du tout le moins cher, mais fait tout pour en avoir l’air » dans son article » Comment le géant Amazon écrase l’e-commerce français ».
Comme il n’y a rien de mieux pour se forger une idée que de se fondre dans le décor, nous sommes allés flâner du coté de ce site. Nous n’avons pas été déçus. En parcourant les pages de chemises hawaiennes, un constat, de nombreuses chemises n’ont pas grand chose à voir avec des authentiques chemises hawaïennes made in Hawaï. Des chemises colorées certes, mais pas des chemises hawaïennes.
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Mondialisation, chemise hawaïenne et business. C’est vrai que lors de nos emplettes sur la toile, nous sommes encore trop peu nombreux à nous poser des questions sur la localisation des sites consultés. Il est de moins en moins rare, que sur votre moteur de recherches favori, remontent dans les annonces, des sites en langue française qui semblent bien de chez nous. Sites qui vous proposent bien souvent des articles à des prix hyper compétitifs, remisés à des taux à faire pâlir le commerçant du coin. Assurément, pas des chemises hawaïennes, tout au mieux, des chemisettes colorées qu’ils osent appeler « Chemise hawaïenne » sans qu’elles en aient la provenance et encore moins leur légendaire qualité.
Mondialisation oblige, ces nouveaux intervenants au marketing aiguisé, aux dents longues et aux moyens financiers conséquents aidés par un contexte social et fiscal que nos amis du MEDEF n’imaginent même plus , sèment la discorde dans les rangs des boutiques internet. En effet, comment lutter face à des adversaires qui emploient leurs salariés pour à peine 350 à 400€ par mois.
Au delà de la concurrence déloyale, ce qui est le plus dérangeant, c’est que rien n’est indiqué sur ces sites. Si quelques erreurs de traduction pouvaient nous alerter il y a peu, il faut bien reconnaître que de gros efforts ont été faits en la matière et que ces sites paraissent en tout point comme des e-shops français.
Mais voilà, sans parfois le savoir, vos achats seront expédiés de l’autre bout du monde, les tailles attendues ne seront peut être pas les bonnes, les délais de livraisons seront à géométrie variable et peut être même que votre facteur adoré vous allègera de quelques dizaines d’€uos au titre des taxes de douane et TVA. Et tout cela, c’est à vos dépens que vous le découvrirez. Je ne vous parle même pas des éventuelles échanges …
Vous pourriez opposer aux sites français que tout site a le droit au business, que les enseignes françaises peuvent être présentes sur les moteurs de recherches asiatiques … Bref que les sites français peuvent reproduire ce que font les sites étrangers sur leurs plates-bandes. Mais voilà, l’affaire n’est pas si facile. L’environnement fiscal et social propre à notre modèle, ne permet désormais plus de lutter contre ces pays dits à bas coûts, pas plus que nos tarifs postaux qui pour les destinations lointaines sont devenus prohibitifs alors que dans l’autre sens ceux ci sont bien souvent gratuits. Seule porte de salut pour les sites français tournés à l’international, monter en gamme ou proposer des articles pour lesquels le savoir faire français est reconnu. Pour les produits peu chers, l’affaire est déjà pliée.
Ce constat en amène un autre beaucoup plus sournois, pernicieux même, puisque invisible. Et oui, tout achat sur un site domicilié hors de l’union européenne induit des ressources en moins pour notre économie. Déjà c’est faire l’impasse sur la TVA (taxe sur la valeur ajoutée) qui finance notre fameux modèle social, c’est aussi se priver des marges qui payent les salaires et donc produisent nos emplois. En deux mots, c’est perdant perdant.
Alors, certes la tentation du toujours moins cher est grande, certes le « je ne savais pas » est facile, mais c’est bien nos habitudes d’achat qui dessinent le contexte économique et social dans lequel nous évoluons. A méditer …
Par Jean Paul Henry

22.99€ la chemise à fleurs. Chez CouleurTropiques, ils se décarcassent comme chez Monsieur Ducros et ses herbes aromatiques qui agrémentent vos bons petits plats. Souvenez vous la publicité « Ils se décarcassent chez Ducros ». Non chez CouleurTropiques, vous ne trouverez pas des épices, enfin pas encore, mais bien des chemises à fleurs qui agrémenteront votre quotidien. C’est vrai, nous ne coupons pas le persil en quatre, ni la cannelle en deux mais nous proposons des chemises 100% coton et 100% fun qui sentent bon les épices des contrées lointaines.
Certes, ce ne sont pas des authentiques Chemises Hawaïennes avec la poche poitrine parfaitement reprise et les boutons en noix de coco polie, mais des chemises qui en ont tous les codes, tant pas les couleurs que par les motifs. Les tissus n’ont pas la tenue des étoffes hawaïennes, mais ils sont de bonne facture. Alors pour 22.99€, c’est un super rapport qualité/prix, parfait pour les budgets serrés et en plus, comme précédemment évoqué, elles sont en coton, matière agréable à porter.
Vraiment le genre de chemise à fleurs qui égaie les journées de celui qui la vêt, apporte le soleil qui parfois joue l’arlésienne et pousse à une certaine décontraction. Porter la chemise à fleurs, c’est créer une ambiance, c’est appréhender le moment présent avec bienveillance et bonne humeur. Alors ne nous privons pas de porter la chemise à fleurs, nous privons nous de ce petit goût si particulier du poivre de Sichuan ? Pas sûr.