Mondialisation, chemise hawaïenne et business. C’est vrai que lors de nos emplettes sur la toile, nous sommes encore trop peu nombreux à nous poser des questions sur la localisation des sites consultés. Il est de moins en moins rare, que sur votre moteur de recherches favori, remontent dans les annonces, des sites en langue française qui semblent bien de chez nous. Sites qui vous proposent bien souvent des articles à des prix hyper compétitifs, remisés à des taux à faire pâlir le commerçant du coin. Assurément, pas des chemises hawaïennes, tout au mieux, des chemisettes colorées qu’ils osent appeler « Chemise hawaïenne » sans qu’elles en aient la provenance et encore moins leur légendaire qualité.
Mondialisation oblige, ces nouveaux intervenants au marketing aiguisé, aux dents longues et aux moyens financiers conséquents aidés par un contexte social et fiscal que nos amis du MEDEF n’imaginent même plus , sèment la discorde dans les rangs des boutiques internet. En effet, comment lutter face à des adversaires qui emploient leurs salariés pour à peine 350 à 400€ par mois.
Au delà de la concurrence déloyale, ce qui est le plus dérangeant, c’est que rien n’est indiqué sur ces sites. Si quelques erreurs de traduction pouvaient nous alerter il y a peu, il faut bien reconnaître que de gros efforts ont été faits en la matière et que ces sites paraissent en tout point comme des e-shops français.
Mais voilà, sans parfois le savoir, vos achats seront expédiés de l’autre bout du monde, les tailles attendues ne seront peut être pas les bonnes, les délais de livraisons seront à géométrie variable et peut être même que votre facteur adoré vous allègera de quelques dizaines d’€uos au titre des taxes de douane et TVA. Et tout cela, c’est à vos dépens que vous le découvrirez. Je ne vous parle même pas des éventuelles échanges …
Vous pourriez opposer aux sites français que tout site a le droit au business, que les enseignes françaises peuvent être présentes sur les moteurs de recherches asiatiques … Bref que les sites français peuvent reproduire ce que font les sites étrangers sur leurs plates-bandes. Mais voilà, l’affaire n’est pas si facile. L’environnement fiscal et social propre à notre modèle, ne permet désormais plus de lutter contre ces pays dits à bas coûts, pas plus que nos tarifs postaux qui pour les destinations lointaines sont devenus prohibitifs alors que dans l’autre sens ceux ci sont bien souvent gratuits. Seule porte de salut pour les sites français tournés à l’international, monter en gamme ou proposer des articles pour lesquels le savoir faire français est reconnu. Pour les produits peu chers, l’affaire est déjà pliée.
Ce constat en amène un autre beaucoup plus sournois, pernicieux même, puisque invisible. Et oui, tout achat sur un site domicilié hors de l’union européenne induit des ressources en moins pour notre économie. Déjà c’est faire l’impasse sur la TVA (taxe sur la valeur ajoutée) qui finance notre fameux modèle social, c’est aussi se priver des marges qui payent les salaires et donc produisent nos emplois. En deux mots, c’est perdant perdant.
Alors, certes la tentation du toujours moins cher est grande, certes le « je ne savais pas » est facile, mais c’est bien nos habitudes d’achat qui dessinent le contexte économique et social dans lequel nous évoluons. A méditer …
22.99€ la chemise à fleurs. Chez CouleurTropiques, ils se décarcassent comme chez Monsieur Ducros et ses herbes aromatiques qui agrémentent vos bons petits plats. Souvenez vous la publicité « Ils se décarcassent chez Ducros ». Non chez CouleurTropiques, vous ne trouverez pas des épices, enfin pas encore, mais bien des chemises à fleurs qui agrémenteront votre quotidien. C’est vrai, nous ne coupons pas le persil en quatre, ni la cannelle en deux mais nous proposons des chemises 100% coton et 100% fun qui sentent bon les épices des contrées lointaines.
Certes, ce ne sont pas des authentiques Chemises Hawaïennes avec la poche poitrine parfaitement reprise et les boutons en noix de coco polie, mais des chemises qui en ont tous les codes, tant pas les couleurs que par les motifs. Les tissus n’ont pas la tenue des étoffes hawaïennes, mais ils sont de bonne facture. Alors pour 22.99€, c’est un super rapport qualité/prix, parfait pour les budgets serrés et en plus, comme précédemment évoqué, elles sont en coton, matière agréable à porter.
Vraiment le genre de chemise à fleurs qui égaie les journées de celui qui la vêt, apporte le soleil qui parfois joue l’arlésienne et pousse à une certaine décontraction. Porter la chemise à fleurs, c’est créer une ambiance, c’est appréhender le moment présent avec bienveillance et bonne humeur. Alors ne nous privons pas de porter la chemise à fleurs, nous privons nous de ce petit goût si particulier du poivre de Sichuan ? Pas sûr.
A se demander si, chez SFR, la moquette n’est pas utilisée à des fins toutes autres, que celle de soigner ses arpions lors des déplacements dans leurs locaux. A se demander aussi, si l’explication de texte, ou tout du moins la compréhension des correspondances est inscrite au programme des entretiens de sélections de leurs agents. Bref, oser résilier une ligne téléphonique d’une entreprise internet sous contrat professionnel à la lecture d’une mise en demeure est tout bonnement impensable et pourtant SFR l’a fait.
J’écris vite ces quelques lignes avant que notre ligne téléphonique et notre accès internet ne soient coupés. C’est prévu pour bientôt, nous ont ils écrit dans leur dernière missive. Si chez Afflelou ils crient à qui veut les entendre, « Ils sont fous chez Afflelou », chez SFR, personne ne le crie, mais tout le staff le pense. Nous n’avons pas souscrit l’appli « SFR ma Box » et nous n’avons pas hélas, le technicien dans notre poche. Ce n’est pas eux qui le disent, c’est eux qui l’écrivent. Pas de technicien, mais une certitude, la ligne sera coupée.
Rappel des faits. Depuis fin 2016, c’est coupures sur coupures internet, c’est des heures de hotline, des fils tirés, coupés recoupés et un travail au quotidien totalement désorganisé. Puis, plus d’une semaine sans internet a fini par faire exploser notre directeur, pourtant si flegmatique. Si vous l’aviez vu, encore plus rouge qu’un plan de tomates en pleine saison. S’en est suivi une mise en demeure pour que notre ligne internet soit rétablie de manière définitive. Au final, à l’usure, un homme de l’art a été diligenté, pour changer un câble extérieur, qui trop appétissant pour certains rongeurs, les avait régalés.
Et puis silence, tout fonctionnait, tout baignait jusqu’à hier. Mais voilà, le facteur nous a remis une lettre aux couleurs de SFR nous informant de la résiliation de notre ligne suite à notre demande, quelle demande ?. Dans un premier temps, nous avons pensé à une erreur, mais pas du tout. Des coups de fils pour s’entendre dire, que la ligne sera coupée, que tout retour en arrière est impossible, qu’il nous faut en redemander une et que celle ci serait disponible dans 3 semaines. Un cauchemar, du grand n’importe quoi et de rajouter: « effectivement, votre courrier de mise en demeure n’a pas été compris, mais nous ne pouvons plus rien faire pour vous ».
Nous leur expliquons qu’une entreprise internet ne peut pas fonctionner sans internet, que les clients ne pourront plus nous joindre sans N° de téléphone, que s’il nous faut attendre 3 ou 4 semaines pour avoir un autre N° de téléphone, l’entreprise deviendra difficilement gérable, que nos cartes de visite, nos factures, le site web seront à revoir …. Rien n’y fait, pas une excuse, ils en ont rien à battre. Circuler ya rien à voir.
Alors, dans l’attente de savoir comment allons nous gérer la situation matériellement, c’est du coté de la justice que nous allons nous tourner.