A se demander si, chez SFR, la moquette n’est pas utilisée à des fins toutes autres, que celle de soigner ses arpions lors des déplacements dans leurs locaux. A se demander aussi, si l’explication de texte, ou tout du moins la compréhension des correspondances est inscrite au programme des entretiens de sélections de leurs agents. Bref, oser résilier une ligne téléphonique d’une entreprise internet sous contrat professionnel à la lecture d’une mise en demeure est tout bonnement impensable et pourtant SFR l’a fait.
J’écris vite ces quelques lignes avant que notre ligne téléphonique et notre accès internet ne soient coupés. C’est prévu pour bientôt, nous ont ils écrit dans leur dernière missive. Si chez Afflelou ils crient à qui veut les entendre, « Ils sont fous chez Afflelou », chez SFR, personne ne le crie, mais tout le staff le pense. Nous n’avons pas souscrit l’appli « SFR ma Box » et nous n’avons pas hélas, le technicien dans notre poche. Ce n’est pas eux qui le disent, c’est eux qui l’écrivent. Pas de technicien, mais une certitude, la ligne sera coupée.
Rappel des faits. Depuis fin 2016, c’est coupures sur coupures internet, c’est des heures de hotline, des fils tirés, coupés recoupés et un travail au quotidien totalement désorganisé. Puis, plus d’une semaine sans internet a fini par faire exploser notre directeur, pourtant si flegmatique. Si vous l’aviez vu, encore plus rouge qu’un plan de tomates en pleine saison. S’en est suivi une mise en demeure pour que notre ligne internet soit rétablie de manière définitive. Au final, à l’usure, un homme de l’art a été diligenté, pour changer un câble extérieur, qui trop appétissant pour certains rongeurs, les avait régalés.
Et puis silence, tout fonctionnait, tout baignait jusqu’à hier. Mais voilà, le facteur nous a remis une lettre aux couleurs de SFR nous informant de la résiliation de notre ligne suite à notre demande, quelle demande ?. Dans un premier temps, nous avons pensé à une erreur, mais pas du tout. Des coups de fils pour s’entendre dire, que la ligne sera coupée, que tout retour en arrière est impossible, qu’il nous faut en redemander une et que celle ci serait disponible dans 3 semaines. Un cauchemar, du grand n’importe quoi et de rajouter: « effectivement, votre courrier de mise en demeure n’a pas été compris, mais nous ne pouvons plus rien faire pour vous ».
Nous leur expliquons qu’une entreprise internet ne peut pas fonctionner sans internet, que les clients ne pourront plus nous joindre sans N° de téléphone, que s’il nous faut attendre 3 ou 4 semaines pour avoir un autre N° de téléphone, l’entreprise deviendra difficilement gérable, que nos cartes de visite, nos factures, le site web seront à revoir …. Rien n’y fait, pas une excuse, ils en ont rien à battre. Circuler ya rien à voir.
Alors, dans l’attente de savoir comment allons nous gérer la situation matériellement, c’est du coté de la justice que nous allons nous tourner.
Une chemise hawaienne, oui mais une vraie, c’est la question que nous devrions nous poser avant la mise en panier de l’article convoité.
Une authentique chemise hawaïenne, c’est déjà une chemise fabriquée à Hawaï et non pas sous d’autres latitudes. C’est aussi une coupe spécifique, des motifs variés qui racontent une histoire, une poche poitrine parfaitement ajustée et non flanquée à la va vite par des coutures approximatives, des boutons en noix de coco polie ou en bambou et c’est surtout le gage que la qualité sera au rendez-vous et que votre chemise hawaïenne vous accompagnera durant des années, sa longévité n’étant plus à démontrer.
Mais voilà, sur les centaines de chemises proposées à la vente, nombreuses sont les imitations, plus ou moins bien réussies qui s’affichent avec la fausse dénomination « chemise hawaienne ». Certes, elles sont colorées, pas toujours de bon goût, mais en promo ou pas, elles nous attirent l’œil par leurs prix insolents. C’est sûr, elles ne viennent pas des îles d’Hawaï, ne racontent aucune histoire, et coté produit, c’est carrément autre chose, c’est carrément incomparable. Entre la fausse et la vraie, quand les 2 chemises hawaïennes se rencontrent sur la table à repasser, on se dit que les 5 ou 15 €uros qui les séparent sont assurément justifiés.
Nous pourrions aussi nous poser la question du pourquoi, nous propose t-on autant de fausses chemises hawaiennes? et bien tout simplement, parce qu’il est plus rentable de vendre une imitation à 20€ tout droit venue de Chine ou d’autres contrées où le coût de la main d’œuvre est bas, qu’une authentique chemise hawaienne à 37€, en coton, fabriquée selon d’autres standards par une main d’œuvre régit par la législation américaine.
Et puis, une autre question à se poser à l’heure de la mondialisation, si nous savons où est fabriqué l’article, bien souvent, nous ne savons même plus où se situe le vendeur. C’est encore plus vrai sur les marketplaces des poids lourds du net, qui n’hésitent plus à héberger de plus en plus de vendeurs étrangers afin de tirer les prix vers le bas, sans pour autant l’afficher clairement. Les délais de livraison n’en seront que plus longs, et nos emplois bien plus précaires, sans évoquer les éventuels retours rendus plus fastidieux.
Pire, quand j’égrène les pages de certains sites de vente de chemises hawaiennes, j’ai l’impression que la chemise hawaïenne a tout simplement perdu l’essence même de ses origines, tout simplement navrant.
Marre des fausses promotions. Enfin! la DGCCRF s’est emparée du sujet et le verdict est tombé, 19 mauvais élèves sanctionnés et une volée de mauvais points distribués. Ce ne sont pas moins de 19 entreprises de e-commerce, et pas des moindres, (Amazon, Zalando, H&M, vente-Privée, Showroomprivé, Grosbill, Comptoir des cotonniers, Gérard Darel …..) qui ont été prises la main dans le sac. Mieux ou pire pour les intéressés, c’est tout bonnement 2.4 millions d’€uros d’amende qui ont été infligés. Juste retour de bâton à vouloir prendre les internautes pour des idiots.
Il est vrai que plus les années passent, plus les prix sur la toile deviennent illisibles. Et quand les poids lourds de l’e-commerce se lancent dans la bataille des prix, la valse des étiquettes est poussée à son paroxysme, jusqu’à franchir la ligne rouge et tomber dans l’illégalité. Il ne s’agit plus de vendre, mais de vous fourguer à coup d’étiquettes barrées et de remises dithyrambiques tout et n’importe quoi, et surtout ce que vous n’aviez pas prévu d’acheter. La tentation d’ajouter au panier un article à moitié prix est toujours grande, surtout quand nous flairons la bonne affaire.
Pire, cette pratique semble s’être généralisée, voire banalisée sans que personne n’est eu à y redire. Il était grand temps que la DGCCRF sonne la fin de la récréation et frappe du poing sur la table pour arrêter ces pratiques malhonnêtes.
Pourtant, cela sera t’il suffisant pour mettre fin à ces mauvaises habitudes. La partie n’est pas gagnée, pour preuve, un tour sur un grand site de vente en ligne, démontre une fois encore, que cette pratique est bien ancrée : une chemise à fleurs est étiquetée au prix de 34.99€ barré 17,99€ (taille S) alors que cette même chemise est vendue, hors promotion sur un site concurrent, au montant de 13.99€ même taille, même couleur.
D’ailleurs, nous ne manquerons pas de rappeler les bonnes manières à ce site, qui apparemment n’a pas eu vent des sanctions…
Que faut il retenir de tout cela? Et bien la première chose est d’être extrêmement vigilant et de ne comparer que le prix final de l’article. Le pourcentage de la promotion allouée n’étant bien souvent que poudre aux yeux. Ensuite, les grands sites e-commerce, ne sont pas toujours les plus compétitifs. D’autres sites, moins connus, moins généralistes et ayant une bonne connaissance de leurs produits affichent des prix bien souvent plus serrés, avec l’avantage d’une vraie relation client. Pour les dénicher, Il suffit juste de surfer, de fouiller un peu plus la toile. Dernière chose, les places des marchés ou marketplaces, avec leurs commissions importantes facturées aux e-commerçants ne tendent pas à obtenir des prix bas.
Alors, de bonnes affaires sont elles réellement possibles sur le web ? Bien-sur, avec un peu de temps et plein de bon sens. Bon surf à vous et bonnes affaires.